« Quand on aime on ne compte pas » dit-on. C’est vrai en ce qui nous concerne pour l’île de beauté.
Prendre le Corsica Ferries pour la première fois, Nice-Bastia, puis descendre gentiment du Cap Corse à Ajaccio, en passant par Pietranera, St Florent, le désert des Agriates et Saleccia, l’Île Rousse, Calvi, les Calanches de Piana, Porto, Cargèse, Sagone, et enfin Ajaccio pour retrouver le Corsica Ferries pour un
retour Ajaccio-Toulon. Quelques descriptifs des balades effectuées, et leurs photographies, donneront un peu d’éclats ou de piments à ce résumé sur l’île de beauté.
La Cascade du voile de la mariée :
Une spectaculaire chute d’eau ruisselant en milliard de gouttes aériennes le long du rocher, créant un effet de voile tel celui d’une
mariée. En cette période de sécheresse, le débit trop faible de la rivière n’a pas rendu son effet, mais c’était très joli et très sauvage. On accède à cet endroit par la D27, à gauche après la sortie de Bocognano en direction d’Ajaccio. L’accès après dix, quinze minutes de marche sans trop de difficultés.
Le chemin des douaniers :
De Macinaggio à Centuri, soit 7 à 8 heures de marche, que l’on peut fractionner ou emprunter sur une plus petite proportion. Le départ de Macinaggio est le moins difficile. Après quelques kilomètres sur une piste chaotique, on arrive sur la plage de Taramone, le chemin des douaniers prend son départ en traversant la plage. On peut s’arrêter à la chapelle et la tour de Santa Maria. Dépaysement assuré. Au retour vous pourrez vous désaltérer ou restaurer au U Paradisu une paillotte sur la plage de Taramone.
Calvi :
Campée sur son rocher et assaillie désormais, par de très pacifiques figuiers de Barbarie, la citadelle de Calvi est entourée de
hautes murailles qui structurent trois énormes bastions. Ces constructions massives portent des noms. Spinchone à l’ouest dominant le port et la mer basse, Malfétano au sud-est avec vue sur la baie, Téghiale au nord-est, se tourne vers le large. On accède au Spinchone par le chemin de ronde qui fait le tour des remparts, la vue sur la marine, la pointe Saint François, le golfe et la presqu’île de la Révellata est superbe. Sur l’intérieur, les petites rues piétonnes donnent accès aux boutiques, aux spécialités corse, que l’on peut aussi déguster aux terrasses des restaurants du port.
Les Gorges de Spélunca :
Un sentier balisé permet de remonter ces gorges en 3 heures de marche d’Ota à Evisa. Randonnée facile et rafraichissante . Les ponts Gênois qui enjambent la rivière sont remarquables. Ponte Vecchiu, en aval d’Ota et Ponte Pianella en amont, ainsi que celui de Zaglia. C’est une très belle balade, on peut aussi s’arrêter avant.
Les Calanche :
Les calanche (en corse et sans s) sont des chaos rocheux sans aucune parenté avec les calanques de Cassis et de Marseille. Ici, à Piana, hautes de 300
mètres, en porphyre, elles irradient une luminosité pourpre au soleil couchant. Les sentiers pour les explorer ne manquent pas. Nous avons pour notre part, emprunté le chemin des Muletiers qui débouche à l’oratoire Sainte Marie sur la route de Porto, après une heure de marche. Le chemin y est parfois très étroit mais la vue vaut l’effort.
Capo Rosso :
A l’extrémité sud du golfe de Porto, la tour la tour de Turghio, perchée au sommet du Capo Rosso, à plus
de 300 mètres de hauteur est probablement l’une des plus spectaculaires tours du littoral corse. La vue sur la mer et les montagnes du centre de l’île est l’une des plus belles qui se puissent concevoir. Il est recommandé , tout le secret de la balade est là, de s’y rendre pour le coucher de soleil. Attention, il faut compter 3 heures de marche aller retour, c’est parfois difficile voir très difficile. Il parait que l’on peut bivouaquer. Ne pas y aller quand le soleil est au Zénith, trop chaud. Au retour une halte sur la plage d’Arone pour un moment de repos bien mérité.
San Antonino :
Au cœur de la Balagne, à 500 mètres d’altitude, sur un piton granitique, entre l’île Rousse et Calvi entre mer et montagne, San Antonino véritable nid d’aigle, composé de 75 maisons soudées entre elles, qui s’enroulent autour du piton, formant un embryon de labyrinthe pour mieux se protéger d’un éventuel envahisseur. A l’entrée du village un panneau indique « un des plus beau village de France ». Son architecture pittoresque est unique en Balagne. Le détour en vaut la peine.
La cascade des Anglais :
Col de Vizzavona 1163 mètres, c’est le parc naturel régional corse. il relie la vallée du Gravona à la vallée du Vecchio, c’est la vallée de l’Agnone. Nous empruntons un sentier, et après une succession de difficultés malgré tout très franchissables, entre autres quelques pierriers impressionnants. C’est une succession de chutes d’eau, toboggans naturels, vasques et piscines naturelles aux eaux claires et cristallines. On y croise de nombreux touristes, des randonneurs, nous sommes aussi sur le fameux GR20 et arrivons sur la cascade des anglais. Cet endroit féérique malgré le monde, vaut le détour.
Ajaccio, les Îles Sanguinaires :
Au bout de la route qui conduit en face des îles Sanguinaires, elle était l’un des lieux de promenades favoris de Napoléon et de ses frères. Joseph le frère aîné ne soupçonnant pas qu’il reposerait un jour aux Invalides, avait exprimé le désir d’être inhumé sur
la plus grande des îles. Connue et facile d’accès la tour de la Parata, ne manque pas de majesté, elle ménage paraît-il les jours de forte tempête, une vue remarquable sur les îles et le golfe. Ce jour là le temps était dégagé. Ajaccio, c’est la napoléonophilie, nom des rues, des bars, les statues, même des apéritifs et des liqueurs. Mais pas que, Tino Rossi y tient une place très importante, certains restaurants, le soir, y diffusent son répertoire non stop, avis aux amateurs.
Bravo JC, beau parcours et belles photos.
Merci, Phil. Ce fut un beau séjour. On a beaucoup marché. A bientôt. Bises à vous deux.