Un périple de vacances, fait de plusieurs étapes de régions françaises, qui à mesure du temps nous a fait découvrir les paysages, les traditions, les sites, les villages très anciens, les artisanats, bref tout une quantité de plaisirs des yeux, des ouïes, du palais, pour en arriver à une simple lapalissade… C’est très beau la France.
Tout a commencé sur les bords du Rhône. Tain l’Hermitage célèbre pour ses fameux crus. Une colline et une histoire légendaire, ont fait la réputation mythique de ces crus. Appréciés par les Romains, les vins de Vienne, comme ceux de côte Rôtie, deviendront par la suite les vins du coteau de St Christophe, en raison de la présence d’une chapelle dédiée au Saint. C’est au XVII ème siècle qu’apparaîtra le nom d’Hermitage, en honneur à Henri Gaspard de Stérimberg, chevalier croisé.
Voir le château de Tournon, en passant par le pont suspendu. C’est Marc Seguin qui fut à l’origine de la construction en 1825, ce fut le premier grand pont d’Europe continentale, détruit en 1965. En février 1847 le pont n’est pas assez haut pour laisser passer les bateaux à vapeur, une ordonnance royale contraigne les frères Seguin à construire un deuxième pont, soit de détruire l’autre ou de le transformer en passerelle, ce fut fait après en avoir rehaussé le tablier, transformé en passerelle et terminé en 1849.
C’est en direction du Lubéron que nous déplaçons nos valises, avec l’intention de découvrir les champs de lavande, Roussillon et ses terres d’Ocres, les beaux villages de Gordes, Goult, L’Isle sur la Sorgue, Fontaine du Vaucluse (La source une des plus importantes du monde, partiellement sondée jusqu’à -308 mètres, elle n’a pas encore révélé l’étendue de ses secrets.), L’Abbaye de Sénanque et bien d’autres. Le Lubéron, est pour moi, un classique de la photographie, ses champs de lavande à perte de vue, souvent prit en plan large, grand angle oblige. Mais voilà, la floraison de la lavande atteint son apogée vers la mi-juillet, et nous sommes à peine mi-juin, heureusement elle est en avance, pas en pleine floraison, pour les clichés, on fera avec. C’est au musée de la lavande, à Coustellet, là où nous avons déposé nos valises, que nos connaissances sur la lavande se sont enrichies.
Les Romains (décidément encore eux), utilisaient la lavande pour parfumer leurs bains et leur linge fraîchement lavé. Elle fut nommée la « Garde-robe » par nos grand mères. On dit aussi que c’est le « Couteau Suisse » de l’aromathérapie car de tout temps,
depuis Dioscoride dans Matéria Médica au premier siècle jusqu’à René Maurice Gattefossé, qui donna naissance à l’aromathérapie en 1928, la Lavande a toujours été reconnue et utilisée pour ses vertus médicinales . La lavande fine sous forme d’huile essentielle 100% pure et naturelle trouve sa place dans les différents traitements comme: insomnies, plaies et brulures, eczéma, rhumes et sinusites, maux de gorge, contractures, rhumatismes, et aussi contre les poux, la lavande est anti-infectieuse, calmante, désinfectante et cicatrisante, décontractante et calme la douleur, mais aussi antiparasitaire.
Mais connaissez vous la différence entre les lavandes et le lavandin ? Et bien en voici la réponse.
Il existe trois espèces de lavande. La lavande fine (lavandula angustifolia ou véra ou officinalis), la lavande aspic (spica) et le lavandin (lavandula hybrida).
La lavande fine, pousse dans les montagnes sèches provençales au dessus de 800 mètres d’altitude. Elle est de petite taille et possède une seule fleur sur chaque tige. Elle se reproduit par graine. On l’appelle aussi « lavande de population ». De tout temps utilisée pour ses vertus médicinales, elle fut « l’or bleue » de la région, quand elle était recherchée par les plus grands parfumeurs pour sa fragrance très délicate, d’où son nom de « lavande fine » utilisée par les producteurs. Sachez qu’il faut 130 kg de fleurs pour obtenir un litre d’huile essentielle par distillation. Il faut un hectare de plantation pour obtenir 25 litres d’huile essentielle !
La lavande aspic, pousse dans la garrigue entre zéro et 600 mètres d’altitude. Elle est de grande taille avec plusieurs ramifications, chaque tige porte donc plusieurs fleurs de petite taille, elle se reproduit par graine, et est très peu utilisée en France, son parfum est trop fort et trop camphré. L’ Espagne et le Portugal l’utilisent comme diluant pour les peintures à l’huile et sur porcelaine.
Le lavandin, pousse entre zéro et 800 mètres, dans le monde entier. Il est de grande taille, il a deux ramifications et forme une touffe très développée, en forme de boule. C’est le croisement entre la lavande fine et la lavande aspic, c’est donc un hybride. Stérile, il est multiplié par la main de l’homme par bouturage. on dit aussi que c’est un clone. Mis en culture en 1950, on le confond souvent avec la lavande fine, mais son parfum est plus fort, beaucoup moins subtile que la lavande fine et il n’a aucune vertu médicinale. Son utilisation reste industrielle pour parfumer les produits d’entretien et détergents. La fleur est utilisée pour la confection des petits sachets de lavande. Son rendement est plus intéressant, car il faut 40 kg de fleurs pour obtenir un litre d’huile essentielle de lavandin.
Enfin pour en terminer avec la lavande, la distillation d’une plante consiste à faire passer de la vapeur d’eau dans la fleur pour entraîner son huile essentielle. Cette distillation se fait dans un alambic. Aujourd’hui les quantités de fleurs étant plus importantes cette action s’exécute en distillerie, jadis ils utilisaient des alambics mobiles de villages en villages.
Mais le Lubéron c’est aussi le Colorado de Rustrel, les Mines de Bruoux, les Sentiers des Ocres, les usines d’Ocres Mathieu, le musée d’Apt. En partant de Roussillon, se promener dans ce sentier arboré, aménagé
dans d’anciennes carrières, s’émerveiller de ses couleurs éclatantes, de ses paysages insolites façonnés par deux siècles d’exploitation ocrière et par l’œuvre du temps. On y apprécie tout autant ses haltes qui permettent de s’adonner à la rêverie: la mer à l’origine des ocres, la relation intime du végétal et du minéral, l’infiniment petit et l’infiniment lointain…. Après ces terres d’Ocres, les villages avoisinant tels que Goult, Lacoste ainsi que Gordes et sans oublier le pont Romain Julien (daté de l’an III av JC) à Bonnieux, sont autant de plaisirs pour les yeux.
Direction les Calanques de Cassis. Faites à pied, un circuit ce jour là d’une bonne dizaine de kilomètres,
montées et descentes, cailloux et chaleur pour un spectacle qui en vaut le détour. Et après le retour et les rafraîchissements indispensables, les mêmes Calanques mais cette fois par la mer, plus humide et venté, le spectacle est à la hauteur de nos espérances. Toutes ces Calanques portent un nom, elles sont au nombre de neuf. Départ du port de Cassis, puis Port Miou, Port Pin, En Vau, L’Oule, Devenson, L’Œil de verre, Sugiton, Morgiou et Sormiou pour là faire demi tour et rentrer au port face au Cap Canaille.
L’étape suivante comme pour le Lubéron s’annonce copieuse, la Camargue. Ses Flamants roses, ses chevaux blancs (seuls les males sont dressés, les femelles servent à la reproduction), ses taureaux (servent aux courses à la cocarde, pas de mise à mort), son vin des sables (les vignes sont dans le sable), ses villages Sainte Marie de la mer, Aigues Mortes et ses
remparts, ses canaux et ses rizières et ses salines. Du port de commerce d’Aigues Mortes au port de pêche du Grau du Roi en passant devant les Salins du Midi, nous avons pu admirer les paysages naturels de la Camargue. Découvrir le patrimoine architectural et historique des remparts du XIII ème siècle. Tour de Constance à la tour Carbonnière, en longeant le fleuve Vidourle et ses portes de garde sur le canal du Rhône à Sète, sans oublier la faune et la flore, oiseaux, aigrettes, hérons, flamants roses, guêpiers d’Europe, vignobles et roselières. Arrêt dans une manade où on assiste au tri des taureaux par des gardians à cheval, au cœur des marais.
Sur le chemin du retour, une dernière étape dans ce village magnifique d’Yvoire, sur les bord du lac Léman…
Documentation: Toute la documentation a été fournie par les dépliants des différents sites visités, ainsi que par les offices du tourisme locaux ou les musées.
tout ce que j’aime!
Merci. C’est vrai que pour vous c’est aussi un vaste sujet d’inspiration, c’est tellement joli… et vous le rendez très bien.