
Village emblématique de l’Oise normande, Gerberoy possède un patrimoine remarquable. Ses maisons anciennes, sa collégiale Saint-Pierre, ses remparts lui ont valu l’honneur d’un classement parmi les cent » plus beaux villages de France » en 1982.
Sur les conseils d’Auguste Rodin, Henri Le Sidaner s’installe à Beauvais en 1900 et découvre début 1901 grâce à Auguste Delaherche, grand céramiste beauvaisien, une cité moyenâgeuse et fortifiée tombée dans l’oubli le plus absolu : Gerberoy.
Ce petit village de l’Oise, lui inspira plusieurs centaines de peintures ; il en fera aussi une œuvre d’art.

Le Sidaner ne tarda pas à couvrir de fleurs (notamment de roses) son jardin, et, aussi l’ensemble de la petite cité médiévale. Plus que son ami Claude Monet à Giverny dont le nombre d’habitants était à peu de choses près le même, les autorités
collaborèrent de bon cœur avec Le Sidaner. Il restaura et embellit l’ensemble de la vieille cité où chaque 3ème dimanche de juin, on célèbre la fête des roses qu’il avait initiée Gerberoy, le joyau de l’Oise, occupe une butte de 180 mètres d’altitude. Il est planté telle une sentinelle à la frontière entre le plateau céréalier de l’Oise et les verts bocagers de Normandie. Cité au passé tumultueux, Monsieur Louis Vallois, Maire Honoraire de Gerberoy, ou, Jean-Pierre His, ancien Président initiateur de l’association « Henri Le Sidaner en son jardin de Gerberoy » et ancien Président Fondateur du
Clos Gerberoy vignoble situé à l’entrée du village, vous conteront sa longue histoire.


Gerberoy existe depuis plus d’un millénaire, place forte à la frontière de la France et de la Normandie, elle a longtemps eu un rôle stratégique. Durant la guerre de Cent Ans, elle a été cinq fois assiégée et trois fois démantelée.
Henri IV
Il fût accueilli et soigné en 1592 dans une maison de la rue du Logis-du-Roy. Il fit détruire la forteresse, à cette endroit ou se trouve la roseraie des jardins Henri Le Sidaner, qui fait partie de la visite guidée. A la révolution, les rois n’ayant plus les faveurs du peuple, elle fût rebaptisée Gerbe-la-Montagne, un nom aux résonances plus républicaines. Ses lettres de noblesses, le village les doit désormais à ses jardins parfumés de roses.
Gerberoy de déploie autour de deux ruelles pavées. Passant sous l’antique porte du château, vous grimpez quelques marches vers la collégiale Saint-Pierre : voûte en carène de bateau et majestueuses tapisseries réchauffent ce lieu sacré…
Richelieu Paris 1585-1642 Armand Jean du Plessis, Cardinal de Richelieu
En 1624, il devint le principal ministre de Louis XIII. Il le restera jusqu’à sa mort, exerçant ainsi dix-huit années d’un ministère d’une exceptionnelle longévité. Le 27 mai 1641, Richelieu fait halte à Gerberoy et y séjourna.
Louis XIII dit « Le Juste » 1601-1643
Roi de France et de Navarre (1610-1643), personnage sévère et ombrageux, dont la personnalité tranchait avec celle de son père, le roi Henri IV. Louis XIII eut l’intelligence de s’adjoindre un collaborateur d’exception, le cardinal de Richelieu, avec lequel il poursuivit durant plus de vingt ans une politique visant à limiter les privilèges dont jouissaient les protestants depuis l’édit de Nantes, à affirmer l’autorité royale contre les Grands et à faire barrage à l’expansionnisme des Habsbourg en Europe, il séjourna à Gerberoy en 1639.
Philippe II dit Philippe Auguste
Né le 21 août 1165 à Paris et mort à Mantes le 14 juillet 1223, est le septième roi de la dynastie dite des Capétiens directs. Il est le fils héritier de Louis VII dit « le Jeune » et d’Adèle de Champagne.
Le titre de plus « petite ville de France », fût octroyé à Gerberoy par Philippe Auguste en 1202.
En 1204 – Philippe Auguste se remit en possession de Gerberoy, ainsi que de tout ce que Jean-sans-Terre lui avait enlevé.
Guillaume 1er le Conquérant Falaise 1028 Rouen 1087
En 1078, Robert Courteheuse, fils de Guillaume, s’impatiente et se plaint auprès du Roi Philippe 1er, car Guillaume devait remettre à Robert la Normandie depuis 1066. Robert réunit à Gerberoy une puissante armée, cette situation déplait à Guillaume et débarque à Dieppe et en deux jours entreprend le siège de Gerberoy. Après trois semaines de batailles Guillaume doit abandonner la lutte, son second fils Guillaume le Roux, blessé, devant se réfugier au monastère de Saint-Germer. À la mort de Guillaume le Conquérant, le 9 septembre 1087, Robert reçoit effectivement la Normandie, Guillaume le Roux l’Angleterre.
Ces armes seraient celles de Guillaume le Bâtard, duc de Normandie, le futur Conquérant et roi d’Angleterre en 1066. En
1087, Robert Courteheuse, fils aîné de Guillaume, devint duc de Normandie et Guillaume le Roux, fils cadet, devint roi d’Angleterre. Henri Ier Beauclerc, quatrième fils de Guillaume le Conquérant, réunit les deux couronnes ducale et royale en 1106. L’ensemble passa par héritage à Henri Plantagenêt, comte d’Anjou, qui fonda « l’empire angevin » en 1154 en y ajoutant ses possessions et celles de son épouse, Aliénor d’Aquitaine. En 1204 le roi Philippe Auguste confisqua la Normandie et l’unit à la Couronne. Sauf une rechute entre 1419 et 1450 pendant laquelle elle fut aux mains des Anglais, elle demeura française.

Documentation sur le site de Gerberoy et chez les Artisans du village
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