Nous avons découvert, lors d’un voyage chez nos amis, le train de l’Ardèche. Un voyage dans un train historique, une traversée des gorges du Doux, à
quatre kilomètres de Tournon sur le Rhône, sur la ligne du chemin de fer du Vivarais.
Le train empreinte la partie la plus encaissée et pittoresque des gorges du Doux. le train de 200 tonnes est traîné par une locomotive conforme à la conception de l’ingénieur Anatole Mallet (1837-1919). Cette locomotive est articulée pour mieux s’inscrire dans les courbes des gorges. Quatre pistons à double effet sont actionnés par la vapeur d’une chaudière de 3000 litres d’eau, chauffée à 200 °C sous une pression de 14 bars. De Tournon à Lamastre, le train consomme 700 kilos de charbon, et 3500 litres d’eau. Cette locomotive n°403 est sur cette ligne depuis 1903. Classée
monument historique, elle à été scrupuleusement restaurée en 2013, à l’atelier de Lamastre du Chemin de fer du Vivarais. Les voitures panoramiques construites dans ces ateliers permettent de profiter pleinement du paysage. Lors des variations climatiques, des voitures fermées « suisses ou bretonnes » composent le train, et améliorent le confort des passagers.
Le Doux, affluent de la rive droite du Rhône, à creusé de profondes gorges dans le plateau ardéchois. Entre 1886 et 1891, mille ouvriers y ont construit avec grande difficulté, une voie ferrée appuyée sur plus de 300 ouvrage d’art. Pour mieux épouser les sinuosité de la rivière, la ligne est à voie étroite, et les deux rails écartés d’un mètre. Au départ de Tournon, le train traverse une culée du « Grand Pont » sur le Doux. L’arche à une portée de 48 mètres. C’est la plus grande au monde subsistant du Moyen Age (1470). Ensuite le train s’enfonce rapidement dans les gorges. Il longe les précipices, franchit le Doux par des viaducs et
coupe une boucle du torrent par un tunnel de 265 mètres de long. En amont de Boucieux, jusqu’à Lamastre, la vallée s’élargit et les paysages deviennent plus amples. A la charmante petite gare de Colombier le Vieux-Saint-Barthélémy le Plain, les locomotives doivent être retournées sur un pont tournant, avant d’être replacées en tête de train. Deux hommes suffisent à la manœuvre à la force des bras. Un spectacle à ne
pas manquer. Puis c’est le retour, le chemin est identique, les curieux sur les ponts salut le train, les passagers répondent… C’est dépaysant et grandiose.
Les images laissent à penser que ce fut un très bon moment…
A renouveller dans les meilleurs délais.